L’Afrique est le second continent au monde par sa population et le second (ou le 3e selon que l'on considère l'Amérique comme un ou deux continents) par sa superficie, après l’Asie. D’une superficie de 30'221'532 km² en incluant les îles, l’Afrique couvre 6.0 % de la surface terrestre, et 20,3 % de la surface des terres émergées. Avec une population de 900'000'000 habitants (en 2005), les Africains représentent 14% de la population mondiale. Le continent est bordé par la Mer Mediterranée au nord, le Canal de Suez et la Mer Rouge au nord-est, l’Océan Indien au sud-est et l’Océan Atlantique à l’ouest. L’Afrique comprend 46 pays en incluant Madagascar, et 53 en incluant tous les archipels.
L’Afrique est considérée comme étant le lieu d’origine de l’être humain et de la branche des Hominidae.
L’Afrique chevauche l’équateur et englobe de nombreux climats; c’est le seul continent à s’étendre des régions tempérées du nord aux zones tempérées du sud. A cause du manque de précipitations régulières et d’irrigation, tout comme de glaciers ou de systèmes montagneux aquifères, il n’y existe pas de moyen de régulation naturel du climat à l’exception des côtes.
Le nom « Afrique » proviendrait d'un nom de la tribu des Afridi qui vivait en Afrique du Nord dans la région de Carthage. L'autre étymologie veut qu'il vienne du berbère Taferka « terre », « propriété terrienne ». Celui qui vit sur une terre est appelé Aferkiw, qui a donné africanus en latin dont le territoire correspond à la province romaine d'Afrique. Ce nom a donné en arabe إفريقيا ifrīqīyā qui désignait jadis l'actuelle Tunisie et aurait donné la désignation de l'Afrique dans son sens moderne par les nouveaux venus. D'autres théories voudraient que le mot descende du grec aphrike (« sans froid »), du latin aprica (« ensoleillé »), ou d'un autre terme latin africus (ventus) désignant en Campanie, le « vent pluvieux » en provenance de la région de Carthage, puisqu'à l'origine, les Romains nommaient uniquement « Afrique » cette partie nord du continent (voir Afrique (province romaine)).
Une augmentation rapide de la pollution de l'air et de l'eau, de la dégradation des sols, de la fréquence des sécheresses et des pertes d'espèces sauvages animales et végétales : c'est le scénario dans lequel l'Afrique se trouvera bientôt plongé si on ne lui donne pas dans les plus brefs délais la possibilité de se développer d'une façon respectueuse de l'environnement, indique un rapport publié par le programme des Nations Unies pour l'environnement (PNUE). Les pays d'Afrique ont, au cours des trois dernières décennies, souffert de divers problèmes, croissance démographique, guerres, haut niveau d'endettement national, catastrophes naturelles et maladies, qui, tous, ont laissé leur trace sur les habitants et le riche environnement naturel du continent. Par ailleurs, de nouvelles menaces, telles que le changement climatique, la propagation incontrôlée d'espèces exotiques, l'expansion anarchique des villes, et la pollution occasionnée par les voitures et l'industrie, risquent, dans les trente années qui viennent, d'aggraver la pauvreté, la détérioration de l'environnement et l'état de santé de la population.Face à cette situation, de nombreux pays d'Afrique s'efforcent actuellement, au moyen d'initiatives telles que le NEPAD (Nouveau partenariat pour le développement de l'Afrique), d'éliminer certaines des causes profondes de ce déclin écologique. Un effort beaucoup plus important de la part de tous les pays, qu'ils fassent ou non partie de la région, est nécessaire pour mettre le continent sur une trajectoire économiquement favorable et écologiquement viable. Il faudrait par exemple, réduire encore plus le fardeau de la dette, renforcer l'aide financière, responsabiliser les communautés locales, faire appliquer les accords sur l'environnement, introduire des technologies vertes non polluantes, et accorder aux produits africains un accès équitable aux marchés internationaux. En l'absence de telles mesures, l'Afrique a peu de chances de se développer d'une manière qui profite à ses habitants, à ses paysages, à sa vie sauvage et, finalement, à la planète, indique le rapport intitulé "l'Avenir de l'environnement en Afrique" que le Programme des Nations Unies pour l'environnement (PNUE) vient de faire paraître pour le compte de la Conférence ministérielle africaine sur l'environnement, ouvrage le plus complet et le plus décisif que l'on ait jamais écrit sur ce sujet. Climat. Les pays d'Afrique dépendent fortement de l'agriculture pluviale. Or, les données météorologiques rassemblées depuis 1900 montrent, à partir de 1968, une baisse constante de la pluviosité due à la pollution atmosphérique. On dispose également de preuves indiquant une augmentation de la fréquence et de la gravité des catastrophes naturelles, en particulier les sécheresses qui affectent le Sahel. Les sécheresses et les inondations provoquent souvent un accroissement de la pression foncière dans certaines régions vulnérables, une migration de la population humaine et animale, une intensification de l'érosion des sols et un envasement des cours d'eau, barrages et eaux côtières. Elles peuvent aussi avoir de sévères répercussions économiques. Ainsi, les pluies record enregistrées en Ouganda en 1997 ont entraîné la destruction de 40 % des 9 600 km de routes d'accès que totalise le réseau de ce pays. La sécheresse qui a sévi aux Seychelles au cours de l'été 1997-1998 a conduit à la fermeture de la Seychelles Breweries et de l'Indian Ocean Tuna Company.La quantité de dioxyde de carbone, le principal gaz à effet de serre, émise par le continent se chiffre à 223 millions de tonnes par an, soit huit fois plus qu'en 1950. Sa production reste toutefois inférieure à celle d'un pays développé, tel que l'Allemagne ou le Japon. L'Afrique du Sud compte pour 42 % des émissions, et le Nigeria et l'Algérie pour 35,5 %. Bien qu'elle ne participe que très peu aux émissions mondiales de gaz à effet de serre, l'Afrique se révèle extrêmement vulnérable aux effets du réchauffement de la planète en raison de sa dépendance envers l'agriculture et de l'absence de ressources financières permettant de compenser les pertes ainsi occasionnées.Le golfe de Guinée, le Sénégal, l'Égypte, la Gambie, la côte orientale de l'Afrique et les îles de la partie occidentale de l'Océan Indien sont particulièrement exposés aux élévations du niveau de la mer. Une hausse de 1 m suffirait pour inonder des parties étendues du delta du Nil, causer d'importants dégâts à la ville d'Alexandrie, et submerger 70 % des Seychelles.Par ailleurs, on assistera, au cours des prochaines décennies, à l'extinction d'un nombre considérable d'espèces animales et végétales, ce qui se répercutera sur les moyens d'existence des paysans et sur le tourisme. En effet, une baisse de 5 % de la pluviosité peut, selon le rapport, mettre en danger les bubales, les gnous et les zèbres du parc Kruger (Afrique du Sud), du delta de l'Okavango (Botswana) et du parc national de Hwange (Zimbabwe). Dans certaines régions d'Afrique australe, les récoltes afficheront un déclin pouvant aller jusqu'à 20 %. Enfin, il faut s'attendre à ce que les moustiques vecteurs de paludisme se propagent jusqu'en Namibie et en Afrique du Sud. Cinquante-deux pays africains ont maintenant signé la Convention des Nations Unies sur la lutte contre la désertification et 16 d'entre eux ont élaboré des plans d'action visant à améliorer la productivité des terres, la réhabilitation des sols et la gestion rationnelle des ressources en eau. Des systèmes d'alerte permettant de détecter les périodes de pluie et de sécheresse sont maintenant installés dans toutes les régions du continent. Les pays d'Afrique peuvent, de surcroît, tirer des avantages économiques et sociaux des mécanismes prévus dans le Protocole de Kyoto, qui est l'instrument légal de lutte contre les changements climatiques en fournissant des sources d'énergie plus écologiques et des incitations financières pour encourager la plantation d'arbres qui absorbent le dioxyde de carbone.Pollution atmosphérique. L'Afrique possède le taux d'urbanisation le plus élevé du monde. C'est l'une des principales causes de l'accroissement de la pollution, avec les politiques fiscales qui encouragent l'utilisation de carburants " sales ", le brusque accroissement des importations de voitures d'occasion souvent vétustes, et le manque d'efficacité des processus de fabrication industrielle.Le parc des véhicules à moteur, qui comporte un nombre important de vieilles voitures, a quasiment doublé au cours des 10 ou 15 dernières années. En Ouganda, il a quadruplé depuis 1971. Les vieilles voitures émettent jusqu'à 20 fois plus de polluants que les voitures plus récentes.Au Sénégal, le traitement des affections liées à la pollution causée par les véhicules de transport coûte l'équivalent de 5 % de son produit intérieur brut. Le projet de loi visant à restreindre les importations de voitures d'occasion et à interdire l'entrée aux véhicules de plus de cinq ans pourrait servir de source d'inspiration à d'autres pays du continent. L'Égypte a commencé à distribuer de l'essence sans plomb et l'Afrique du Sud a signé l'Accord des Nations Unies sur les émissions des véhicules à moteur.En Afrique du Nord, en particulier dans les villes dotées de raffineries ou de centrales électriques fonctionnant au charbon, la concentration de dioxyde de soufre contenue dans l'air atteint souvent le double de la norme fixée par l'OMS. L'utilisation du bois comme combustible peut faire courir des risques sanitaires accrus aux femmes et aux enfants. En Tanzanie, par exemple, 75 % des enfants de moins de 5 ans sont décédés à la suite d'une infection respiratoire aiguë.De nombreux pays se sont dotés de normes et règlements relatifs à la qualité de l'air et à la pollution. Toutefois, le manque de ressources ne leur permet pas de les appliquer effectivement. Des pays tels que l'Algérie, le Maroc et l'île Maurice se sont lancés dans la voie des sources d'énergie renouvelables (éolienne et solaire) et de la transformation de déchets en énergie.