samedi 19 mai 2007

l'Antarctique


L’Antarctique est le continent le plus méridional de la Terre. Situé au pôle Sud, il est entouré de l'Océan Austral.
Avec une superficie de 13,9 millions de kilomètres carrés, l’Antarctique est plus petit que l’Asie, l’Afrique, l’Amérique du Nord et l'Amérique du Sud. Seuls l'Europe et l'Océanie sont plus petits que lui. Quelques 98% de sa surface sont recouverts d'une couche de glace, qui fait en moyenne au moins 1,6 kilomètres d'épaisseur.
En moyenne, l'Antarctique est le continent le plus froid, le plus sec et le plus venteux. C'est également le continent le plus élevé au-dessus du niveau de la mer. Puisqu'il n'y tombe que peu de précipitations, excepté sur les côtes, l'intérieur du continent constitue techniquement le plus grand désert du monde. Il n'y pas de population permanente, et l'Antarctique n'a jamais connu de population indigène. Seuls des plantes et des animaux adaptés au froid y survivent, y compris des manchots, des phoques, des mousses, des lichens et de nombreux types d'algues.
Le nom Antarctique vient du grec ἀνταρκτικός (antarktikos), qui signifie « opposé à l’Arctique ». Bien que des mythes et des spéculations concernant une Terra Australis ("Terre Australe") remontent à l'Antiquité, on considère en général que le continent a été aperçu pour la première fois en 1820 par l'expédition russe de Mikhail Lazarev et Fabian Gottlieb von Bellingshausen. Cependant, le continent resta globalement négligé durant le reste du XIXe siècle, du fait de son environnement hostile, de son manque de ressources, et de son emplacement isolé.
Le traité de l'Antarctique a été signé en 1959 par 12 États. Il a été complété en 1991 par le Protocole au Traité sur l'Antarctique relatif à la protection de l'environnement en Antarctique. Il interdit les activités militaires, l'exploitation des ressources minérales sauf celles qui sont menées à des fins scientifiques. Il accorde la priorité aux activités de recherche scientifique. Les expériences en cours sont effectuées par plus de 4 000 scientifiques de diverses nationalités et ayant des intérêts différents.

Huit États se partagent le continent austral : sept dont la métropole se situe dans un continent étranger (Amérique du Sud, Océanie, Europe) et un territoire indépendant antarctique non-réclamé.

L'Antarctique est entouré par l'océan Antarctique, recouvert par une banquise d'épaisseur et d'étendue variable en fonction de la saison, mais qui peut dépasser le 60e parallèle au printemps austral.
Les navigateurs à la recherche du continent austral ont donc d'abord rencontré les îles (cf. liste des îles de l'Antarctique) libres de glace pendant la plus grande partie de l'année, comme :
-l'île Bouvet ;
-la Géorgie du Sud;
-les îles Shetland du Sud ;
-les îles Orcades du Sud.

L'Antarctique est l'une des huit écozones ou régions biogéographiques terrestres.
L’océan Antarctique contient une biomasse importante grâce à des eaux très riches en nutriments et en oxygène. Une véritable frontière de brume le sépare des autres océans quand la température passe en quelques kilomètres de 6 à 16 °C en moyenne.
La faune marine, très poissonneuse, comprend également :
-Manchots empereur
-cachalots
-calamars
-dauphins
-orques
-rorquals
et surtout le krill, constitué de petits crustacés, qui est la nourriture de base des baleines, manchots, phoques.
Les côtes et les îles renferment de nombreux oiseaux :
-albatros
-cormorans
-fulmars
-manchots
-pétrels
Enfin, plusieurs espèces de phoques peuplent le littoral. En revanche, il n'y a que très peu d'animaux au milieu des terres continentales, et ceux-ci restent proches d'organismes microscopiques.
Le climat de l'Antarctique ne permet pas une végétation dense. En effet, les températures glaciales, la pauvre qualité du sol, le manque d'humidité et de luminosité empêchent les plantes de se développer. La flore antarctique se limite principalement à quelques mousses et hépathiques.

Durant de nombreuses années, peu de personnes se sont inquiétées du sort de l’Antarctique. Les premiers explorateurs et les bases scientifiques du début du 20ème siècle laissaient tous leurs déchets sur place. Ainsi, il n’est pas rare de trouver sur la glace des véhicules et des bidons rouillés. Aujourd’hui, de nombreux scientifiques et explorateurs tirent le signal d’alarme.
Les déchets humains (ordures ménagères, fûts vides, amas de ferraille, machines hors d’usage, tôles froissées et carcasses d’avion), constituent la pollution visible de l’Antarctique. Des photos montrent, en effet, que des déchets jonchent parfois les environs immédiats des stations de recherche et occasionnent des dommages là où ils ont été stockés. Les voitures que les hommes utilisent pour se déplacer sur le 6ème continent polluent également largement à cause de leurs gaz d’échappement qui s’étendent à des kilomètres.
Mais des pollutions plus dangereuses menacent le continent glacé.
Ainsi, peu après la fin de la guerre froide, trois Républiques russes ont envoyé 30’000 têtes nucléaires en Antarctique afin de s’en débarrasser. Ces fûts radioactifs seront stockés sur ce continent pendant encore de nombreuses années.
En décembre 1961, un réacteur expérimental à eau pressurisée de 1,8 MW, appelé le " Nukey Poo ", était amené en pièces détachées à la base américaine Mc Murdo, non loin du volcan Erebus. Il s’agissait de produire de la chaleur et de l’électricité à meilleur prix pour les bases scientifiques. Le réacteur expérimental a fonctionné pendant dix ans. Le seul incident grave, selon la version officielle, fut l’incendie d’une certaine quantité d’hydrogène émise par le réacteur en 1962. Mais le doute subsiste.
Depuis plus de 25 ans, les manchots de l’Antarctique sont contaminés par les pesticides (par exemple le DDT), par les PCBs (biphényls polychlorés) et par les métaux lourds comme le mercure. Cela laisse supposer une pollution chimique de l’environnement austral.
Que faire pour protéger l’Antarctique ?
Les organisations non gouvernementales liées à la défense de l’environnement ont depuis longtemps insisté sur l’incidence de la présence humaine en Antarctique. Elles affirment qu’il est vraiment nécessaire de prendre le plus rapidement possible des mesures pour sauvegarder le 6ème continent.
Tout d’abord, il faut que l’ensemble des pays respecte le traité de l’Antarctique et son complément qui concerne l’utilisation de la faune marine (1980) et l’exploitation des ressources minérales (1990).
Ensuite, il est nécessaire de sensibiliser les stations scientifiques aux problèmes de pollution en leur demandant de ramener tous les déchets.
Enfin, l’Antarctique conservera son charme seulement si la Terre entière prend des mesures concrètes en matière de protection de l’environnement.

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